Socks

...ou le travail idéal

La salle 120 est une petite pièce dans laquelle trônent sagement 3 bureaux. Elle est séparée par un épais rideau noir de la pièce d'à côté, plus vaste. Un pan de mur est entièrement occupé par une fenêtre, à laquelle je tourne le dos. La porte grande ouverte, derrière laquelle sont accrochées deux vestes en cuir - dont la mienne - me cache complètement du couloir et fait oublier ma présence.

On m’a octroyé d’office deux écrans - et je ne vous parle pas de la taille de l'unité centrale ! - et j’arrive à trouver ça indispensable à mon job. On s’habitue à tout ! Les autres ne sont pas en reste question technologie, je dénombre 3 téléphones portables, une tablette, 2 autres ordinateurs fixes et deux portables. Tout ceci côtoie joyeusement les tasses de thé, les pommes et les bouteilles d’eau. Rien n’a été renversé pour l’instant.

Le mieux ici, c’est bien la liberté. Celle d’aller et venir, peu importe l’heure, qu’il soit tard, ou tôt, ou ni l’un ni l‘autre. Celle de faire ce que l’on veut aussi. Ainsi j'écris cet article à 15h dans le-dit bureau. Par ce que l’on veut, j’entends aussi discuter quand on le veut. Et OK pour parler de nourriture pendant une heure en pleine mâtinée, et OK si on préfère plutôt parler musique en début d'après-midi. OK aussi pour une petite discussion sur le sens de la technologie dans la vie lorsque le lab est encore désert, tôt le matin.

Et ça ne s'arrête pas là... sinon je n’aurais probablement pas écrit cet article ! Je suis actuellement assise en tailleur derrière mon bureau, et mes chaussures sont sagement rangées dans un coin depuis environ 9h ce matin. Lorsque le manager est venu me voir, j’ai proposé de mettre des chaussures pour aller discuter avec lui dans son bureau. Et finalement, c'était bon d’y aller en chaussettes. C'était bon aussi d’aller en chaussettes s’installer dans un canapé pour manger.

Ajoutez à tout ça un boulot intéressant : avoir un truc a programmer et devoir apprendre par soi-même comment se programme le truc en question, des camarades de bureau amicaux - yeah Peter, that's you - et une série de coups de chance au moment de mon arrivée. Oui, lors de mon premier jour, il y avait un barbecue (free food) pour le départ d’un membre du staff. Et le vendredi, pour cette même personne, il y avait l’instant bières (free beers). Je pourrais aussi dire que je me retrouve avec des gens qui n’ont qu’une envie, visiter le pays et manger (oups, ça fait deux), et qu’inévitablement nous sommes sur la même longueur d’onde.

Tout ça pour te dire Maman, ne t'inquiète pas pour moi, ça baigne !

• note pour Maman :

socks : chaussettes
free food : nourriture gratuite
free beers : bières gratuites

• if you don't speak french :

I'm lucky : I work in a place where I can leave my shoes and stay with my socks all the day. My work is interesting and we are free to do what we want, speaking about food, music... Moreover, both guys who work in the room 120 are friendly and want to visit the country... and to eat...

Edit : Alex did it ! Il a renversé son verre !