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Presque Aux Antipodes

Une aventure en Nouvelle-Zélande


Having a Rest

Publié par Cécile Desvignes sur 18 Juillet 2013, 15:20pm

Catégories : #Chirstchurch, #Nouvelle-Zélande, #Religion

Je suis allée à la messe.

 

Je vois déjà les réactions du genre “je ne savais pas qu’elle était croyante” ou “elle, à la messe ! elle est malade ?” Et les plus sages conviendront que participer à la vie des gens est bien le meilleur moyen de les connaître et de les comprendre. Quand mon amie Christine m’a proposé ce matin, suite à une conversation qu’on avait eu quelques semaines plus tôt, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai accepté.

 

Etant athée, aller à la messe n’est pas la décision la plus facile que j’ai eu à prendre dans ma courte vie. Etonnant quand on sait que je n’ai pas hésité une seconde avant de décider de partir pour le bout du monde, ou même pour le Japon, quelques cinq ans auparavant. Mais voilà, j’étais intimidée, voire un peu effrayée de me retrouver, moi l’étrangère, au milieu de tous ces gens qui partagent des convictions que moi-même je ne partagerai jamais. Evidemment je savais aussi que mes craintes étaient totalement infondées, mais soyons honnête, elles étaient là.

 

J’ai donc suivi Christine jusqu'à un drôle de bâtiment en travaux un peu à l’extérieur du campus. Elle a été rassurante, et je me suis sentie revigorée. Une porte, deux portes, trois portes et nous étions dans une... chapelle ? Une pièce consacrée à la messe ? Il y avait quatre ou cinq courtes lignes de chaises rembourrées, qui sont pratiquement toutes restées vides. Il faut dire que c’était l’heure de la pause déjeuner. Devant nous il y avait un autel et un pupitre. Tout le monde - une dizaine de personnes peut-être - était silencieux. En entrant les gens posaient parfois un genou à terre.

 

Et puis j’ai sursauté. Il y avait une porte juste à côté de moi que je n’avais pas vue, et le prêtre est entré par là. Il portait un vêtement vert et jaune - je crois qu’on appelle ça un surplis. Et puis ça a commencé, et je n’ai pas tout suivi, ou en tout cas pas tout compris... En un mot, j’ai été larguée. Quoiqu’on en dise, j’ai trouvé que c’était très codifié. Et je me demandais, comment font-ils pour savoir qu’il faut faire ça maintenant ? Il y a eu des lectures, des chants, des prières. Il y a des moments où il faut être debout - pour chanter par exemple - d’autres où il faut être assis - pour écouter, par exemple - et d’autres encore où il faut être à genoux - pour prier, par exemple. Il y a des gens qui chantent drôlement bien !

 

Après tout ça, j'étais totalement détendue et je n’avais plus aucune notion du temps. Être dans un endroit aussi calme, où personne n’attend rien de vous, et où vous n’avez pas à penser à vous-même, ça fait du bien. Je devrais y songer la prochaine fois que j’aurai besoin d’un massage... Le moment de l'hostie est venu, puis le prêtre a nettoyé ses coupes avec un linge d’un blanc étincelant. J’avoue avoir pensé à une vieille publicité pour une lessive qui passait à la télévision il y a des années... Et on s’est tous retrouvé à la sortie.

 

Ce qui a suivi, je ne l’aurais manqué pour rien au monde. Les discussions sont allées bon train, de manière totalement détendue. J’ai été présentée au Père Fillipo, qui était en fait italien ! Je me disais bien qu’il avait un accent qui m'empêchait de tout saisir quand il lisait ! Finalement, il avait passé six ans en France, et la conversation a continué en français, le long du chemin. Un homme amical et avec de l’humour, voilà ce que je retiendrai.

 

Stop ! Retour en arrière ! Le long du chemin ? Nous avons en effet tous marché jusqu'à une maison non loin de là pour prendre le déjeuner ensemble. Ambiance plus que friendly, et même un peu multiculturelle. Et voir ces gens dans un autre contexte, ça a tout changé. Je les avais observés prier, je les ai observés vivre. Le tableau ne peut être complet sans les deux aspects.

 

J’ai enfin regardé ma montre en revenant au bureau : 14h. J’avais pris deux heures de pause. En conclusion, vous l’aurez compris, cette expérience m’a plu. Maintenant que je suis en confiance, et la surprise passée, je n’ai plus qu’à recommencer, pour comprendre un peu mieux ce qui est dit, cette fois... et éditer cet article.

 

Merci Christine, mon guide.

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F
Bjr Cécile, profites bien de tes dernières semaines, gros Bisous .
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